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Visites de l'association ABC à partir de 2012
14 février 2013

visite du Musée de la Souleiado à Tarascon

 Nous arrivons, nous gardois (?) à Tarascon (juste le Rhône à traverser) : nous allons visiter le Musée de la Souleiado  : situé dans l"Hôtel d'Ayminy (ou Aimini), hôtel particulier du 17e siècle. Cet hôtel devient la résidence de la manufacture de la Souleiado, et le sera pendant 2 siècles. . Au départ cet hôtel particulier abritait la Souleiado, endroit où tous les tissus étaient faits. Cet hôtel abritaient donc les ateliers de la Manufacture de la Souleiado. De nos jours les ateliers de fabrication des tissus et des modèles se trouvent à Lyon. Cet hôtel abrite de nos jours  le Musée de la Souleiado, fondé le 4 juillet 1988.

   Nous entamons donc la visite du Musée; celle-ci se fera d'abord par les anc iens ateliers ou ce qu'il en reste et petit à petit  nous remonterons les siècles  pour arriver à l'actualité.

1ère salle :  nous  voyons les planches (détails) sur le costume provençal : ces planches datent du 19e siècle, commandées plus ou moins par Frédér'ic Mistrral et Folco de Baroncelli. Ces détails du costume provençal en feront alors le costume traditionnel arlésien.

    Ces planches ont été faites par Léo Lelée, peintre dit "de Mistral", Mistral qui lui avait demandé de venir dans le Midi. Lelée venait de Mayenne, et photographe de profession. Il vint à Arles où il s'établit. Dans ces planches il a essayé de codifier le costume provençal, appellé alor le costume des Arlésiennes.

    Le costume : rubans en tissu fait main, les fichus sont faits en dentelle, plus ou moins anciennes, des robes : le tout est retenu par des épigles plus ou moins décorées. La coiffure faite (cheveux couverts par) le ruban est très spéciale. Le costume des Arlésiennes est en soie

    La Mireille, enfant et jeune fille, est habillée en cotonnade.  A 16 ans, elle reçoit son premier ruban : en principe ce ruban est bleu marine. La Mireille garde ce ruban bleu marine environ pendant 1 an.  Sa robe, au départ est en coton et petit à petit  elle devient en soie. Pour les Arlésiennes, les robes sont en soie, les fichus sont en dentelle, les rubans sont dits "velours"

    Qans une petite vitrine, nous voyons de rubans anciens (les rubans font la coiffe des arlésiennes). Tous ces rubans sont faits main. A l'heure actuelle, on ne trouve plus que le ruban des Baux de Provence, fabriqués sur place. Les rubans anciens se vendent entre 3 et 4000 euros pièce. Le ruban bleu marine coute environ 300 euros.

    Frédéric Mistral va codifier le costume provençal

 

2ème salle  : On y voit une étuve pour sécher les tissus. Ces tissus sont imprimés puis recouverts de gomme arabique, plus il y a de ciouleurs, plus il y a de passages. Dans l'étuve on peut mettre plusieurs tissus à condition qu'ils ne se touchent pas. Les couleurs sont faites 1 à 1, puis fixées 1 par 1 avec de la gomme arabique, qui empêche l'encre de couler. Recouvert de gomme arabique les tissus séchent dans l'étuvoir

 

3éme salle  : le Lavoir  : ce lavoir fut utilisé jusqu'en 1977. Donc les tissus imprimés sortent de l'étuvoir. Nous voyons au mur des certificats de lavabilité, qui donne le label couleur fixée, pouir la vente.

    Les tapis ont des couleurs différentes faites avec des tampons enc rés, 14 tampon par couleur. Donc la toile ou le tapis étient imprimés une couleur à la fois.

   L'imprimerie, actuellement à Lyon, se fait sur cylindre :  le dessin est gravé sur le cylindre. On imprime toujours sur du tissu blanc. Nous voyobns d'abord une impression sur tissu noir : on y note trois tons de bleu, le tempon encreur sera passé 3 fois de suite. Outre les tampons, le's planches gravées prennent également la couleur pour les motifs. On imprime alors dire'ctement sur le tissu.

    Tout est impression : ici nous coimmençons sur du noir, nous avons 5 coiuleurs. On omprime d'abord une couleur, on remplit le tissu de gomme arabique (en fait c'est une sorte de caillou que l'on frotte sur le tissu). Cette gomme arabique laisse un film sur le tissu et protège la couleur imprimée. Ensuite séchage dans l'étuvoir, puis on pose la deuxième couleur, et ainsi de suite.

    Dans ses beaux jours, l'atelier produisait des tissus , 30 m par jour , imprimés à la main.

   Là nous voyons des photos d'artisans. Les couleurs étaient toutes naturelles.  Les hommes, imprimeurs, faisaient les tissus. Les femmes elles s'occupaient des accessoires pour la  maison , et autres accessoires.. Nous retrouvons toujours le même principe. Pour les motifs, il y a environ 40000 planches, toujours ici dans le musée.

 

 

4ème salle  : un peu d'histoire :

    La Souleiado date des années1648 - 1717. Les tissus viennent des Indes : ce sont des tissus riches et ils étaient empaquetés dans des cotonnades.  Ces cotonnades vons servir à faire des habits.

   Au 17e siècle c'était la grande mode, très grande vogue. Puis la Franc e fait la Compagnie des Indes, on signe l'Edit de Nantes.  Ces cotonnades sont en vogue à la cour de Louis XIV, et ce jusqau'en 1686, date à laquelle Louvois interdit ces tissus.

     Alors les Arméniens arrivent, grands négociateurs et voyageurs;  L'interdiction d'importer est inutile car elle a toujours continué. Cette interdiction est levée. Mais il faut  bien voir que , ainsi à Avignon, cité des Papes, ce commerce était autorisé. En 1726, un éédit condamne à 3 ans de galères les contrebandiers d'indiennes et pour ceux qui agiraient en bandes organisées et armées, c'est la condamnation à la peine de mort. Tout cela va entrainer une délocalisation des indiennes et autres tissus vers la Provence.

    En 1806 : est fondée à Tarascon, dans le Couvent des Capucins, la Manufacture Jourdan. Fondée par Jean Jourdan, c'est la naissance de la Souleiado à Tarascon. Souleiado signifie en provençal, rayon de soleil après la pluie.

    1821 : Jean Jourdan vend le Couvent des Capucins à la ville qui en fera un théatre toujours usité de nos jours. Jean Jourdan s'installe alors dans l'Hôtel d'Aimini. En même temps il fait une fabrique de mouchoirs à Saint Etienne du Grès.

    1840, Mathieu Jourdan succède à son père, jusqu'à sa mort en 1882.

    1882 : la Manufacture  est reprise par Paul Véran.  Paul Véran reprend alors toutes les archives des maisons qui ferment leurs portes., et notamment celle de Foulc, grand indienneur en Avignon.

    1916 : Paul Véran meurt. Il laisse 5 ouvriers. C'était le dernier indienneur de Provence.

    1939 : un pharmacien, Charles Henri Démery, reprend la Souleiado. Il fera, des nids d'abeille et des objets d'intérieur.

    1952 : la mode avec Madame Vachon s'empare de la Souleiado à Saint Tropez. La manufacture emploie alors plus de 300 salariés dispersés sur 4 sites : L'impression naturelle à l'Hôtel d'Aimini à Tarascon. -L'impression mécanique  à Saint Etienne du Grès. -les ateliers de couture, rue Thiers à Avignon. -le siège social à l'Hôtel de Provence à Tarascon.

    Madame Nicolin prend alors la décision de' lic e'nciement économique. La Souleiado rayonne en Provence, sur la Côte d'Azur, et à l'étranger.  Elle produit tous les produits anciens, plus la mode, plus le linge de maison, plus la vaisselle, tout cela sera arrêté.

    En 2009 la Souleiado est reprise par Daniel et Stéphane Richard.

 

 

5ème salle : salle Nicole Barra : c'est elle qui fit le premier modèle de mode : le premier modèle de robe de mode fut fait pour Saint Tropez, ceci vers 1950.  Les tissus de support vont évoluer mais il y a toujours les mêmes impressions.  On fait, aussi, une impression, qui semble du patchwork. Les scènes sont brodées à la main sur le fond, tout fait à la main. Nicole Barra, après la mort de la 1ère Madame Démery, épouse Charles Henri Démery. Mais , divorcée par la suite, elle restera dans la manufacture pour faire des créations et des modèles différents.

     Nous voyons ici, la robe safari, très facile à porter.

    Dans cette salle , nous voyons aussi des tableaux de Léo Lelée : les Quatre Saisons, toutes situées dans la ville d'Arles : le printemps au théatre antique; l'été aux arènes ;  l'automne aux Alyscamps; l'hiver dans le cloître de Saint Trophime.

    Nicole Barra a apporté beaucoup à la Manufacture : les robes en velouirs - ici nous voyons 40 ans de collection faite par Nicole Barra - nous voyons également un tailleur plus un chapeau.

 

6ème salle : les Santibelli (voir le livre sur les Santibelli)

    Les Santibelli sont des statuettes pour prier à la maison. Le tout est très coloré.  Entre autres, nous voyons la collection de Mr Démery. Nous voyons aussi des tableaux. Les Santibelli ont un aspect probablement religieux. Ce serait l'ancêtre de la jarretière (?), en effet ces Santibelli étaient dans les maisons, les jeunes mariés les rapportaient chez eux

 

 

7ème salle : l'art de vivre en Provence :

   Le costume cimtadin, comme le dit son nom, est évidemment plus du côté d'Avignon (Comtat Venaissin). Nous voyons aussi des tableaux de Léo  Lelée, dees farandoles d'arlésiennes.. Léo Lelée était peintre : après l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, il fait des affiqhes avec mélées des femmes et des fleurs; Léo Lelée, à la demande de Mistral descend dans le Midi.  Ici nous voyons des tableaux des Saintes Maries de la Mer : des gardians, les Saintes Maries de la Mer, la croix de Camargue.

    La Mireille : elle a été comparée à la Vénus Agrecia qui avait un port de tête spécial. La Reine d'Arles, actuellement même, porte un corset, pour se tenir droite, et avoir ce port de tête très spécial. La Croix de Camargue : le coeur chante, au centre l'espérance, et la Croix catholique.

    Autres objets faits par la Souleiado : sur une table un service de table , assiettes, verres, couvertsz : ce service s'appelle Manade Laurent.  Madame Nicolin a fait, et créé les services de table. Le taureau, moyennement bon et même pas bon, est fait pour les abrivados, puis après l'abattoir. Dans la manade Laurent un trouve on trouve en élevage non expansif. Les taureaux ne partent jamais à l'abattoir.

    Autres tableaux de Léo Lelée. Aussi habits anciens de gardians, faits en laine de mouton mérinos (connu dès l'Arles antique), avec le trident, le sedain (?), la corde pour les taureaux ou les chevaux, corde faite en crinière de jument. Cette corde est inusable. Ce genre de corde est offerte en gage d'amitié entre gardians

    Les gardians : la foindation des gardians remonte à 1615. Au départ c'est une confrérie. En fait, être gardian est une manière de vivre. Cette confrérie a toujours exdisté : puis vint le Félibrige, et d'autres, et les gardians ont continué à exister. Dans le Parc national de Camargue, dans la Réserve de Camargue il y a un musée à voir.

 

 

8ème salle : On voit différentes pièces de tissu : dezs patchwork, des boutis, des piqués marseillais

   Dans un cadre, on voit des morceaux de boutis. Pour faire tous ces modèles il faut être très manuel. Pour faire le boutis, on bourre entre les deux tissus de la ouate, cela donne des boudins.. Bien évidemment toutes ces pièces sont faites à la main.. Le patchwork : ce sont des morceaux de tissus cousus sur un autre tissu

 

 

9ème salle : salle des moules

    Les impressions par moules furent faites d'abord à Tarascon, puis à Mulhouse et actuellement à Lyon.  Il y a dans la collection du >Musée environ 40000 moules. En creux pour les dessins. Au départ ne l'oublions pas ces dessins venaient des Indes. Ici, le tissu est noir ou blanc : on met une couleur, puis 5 ou 6. Toujours avec des moules portant le même numéro. Comme nous l'avons déjà vu, les couleurs étaient imprimées une à une. Cela génère beaucoup de manipulations des moules pour arriver, par artisan, à faire 30m de tissu par jour. Tout en gardant l'aspect traditionnel, les impressions sur tissu sont faites maintenant en usine.

   Il ne faut pas oublier que c'est une industrie venue des Indes. La toile est fournie, sans dessin, et blanche. Cette toile a eu aussi d'autres implications : exemple la Toile de Jouy

    Les moules sont petits, il faut les avancer, avec des repères, sur la toile. Une fois encré d'un dessin, on met de la gomme arabique, en fait c'est une résine, qui fait pénétrer la couleur dans le tissu. Chaque couleur est faite séparément.

 

La Cuisine aux Couleurs: cette pièce a servi depuis 1806. Toutes les couleurs sont naturelles : poudre d'indigo donne le bleu, c'est une racine importée d'Inde, via la Foire de Beaucaire ou le Port de Marseille. La garance donne le rouge. La cochenille donne le pourpre. La racine de tournesol,  la gaude, le genet, le curcuma donnent différentes teintes de jaune.

    Pour faire ces couleurs, les personnes prenaient le référencier, où était regroupé toutes les recettes pour les couleurs. Sur cette couleur, on mettait de la gomme arabique (voir petit caillou). Plus on mettait de gomme arabique, plus les couleurs étaient pastel. Les teintes se sont ainsi multipliées.. Le rouge, le violet et le rose étaient obtenus en utilisant des mordants : fer, clous rouillés, etc.

    Cette Cuisine aux Couleurs fut active jusqu'en 1977, date à laquelle fut stoppée l'impression des couleurs à la main

 

 

1Oème salle : années 1970/80. On y voit différnets modèles de robes.

    La confrérie fut crée le 2 janvier 1512, faite sous l'égide de Saint Georges. Pour ces 500 ans, un grande fête fut faite en Novembre .

 

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